PRESSE

 Libération Portfolio
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LIEN : http://www.liberation.fr/photographie/2014/12/09/les-filles-femmes-de-clemence-veilhan_1160065

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ETANT DONNÉ CE QUE NOUS VOYONS – ÉTANT DONNÉ CE QUI ME REGARDE.. , Juin 2015, FANNY LAMBERT
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Qu’il soit mordoré ou simplement de velours, le voile est toujours ce grand tout posé sur un petit rien.
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Clémence Veilhan rattrape ici l’Origine avec cette installation aux résonances Lacaniennes. Le rose bonbon a remplacé le pourpre du rideau et les verts d’une chair vibrante. « Approchez ! Le féminin se moque des convenances. Il ne cède en rien sur son désir » entendrait-on clamer au loin l’instigateur du stade du miroir. L’ancienne assistante de Nan Goldin se joue des codes du féminin en pastichant quitsh et bubble gum comme des non alibis de sa condition.
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A ouvrir et fermer à volonté cet été à la gaelrie Laure Roynette ans le cadre d’une proposition collective intitulée Srendipity rassemblant l’ensemble des artistes de la galerie du marais.
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Lien : http://fannylambert.tumblr.com/

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LE DISCOURS DE LA MÉTHODE ET LES JEUNES FILLES EN FLEUR , 2014,  LUNETTES ROUGES
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Ce sont surtout des femmes qui, me semble-t-il, ont jusqu’ici écrit sur l’exposition de Clémence Veilhan* à la galerie Laure Roynette (jusqu’au 31 janvier). Et elles ont fort bien écrit, parlant de Lolitas et de la sensualité adolescente, s’émouvant devant les corps encore gauches des trois séries présentées là. Car il est d’abord ici question de séries, de protocoles, de règles que la photographe s’impose et impose à ses modèles. Et peut-être, tout en se penchant sur les sujets, faut-il tenter de comprendre les règles d’un « jeu » peut-être pas si drôle ni innocent, quoi qu’en dise l’artiste.
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En effet chaque série me semble être d’abord une négation du temps : toute photographie saisit, extrait, suspend et arrête l’inexorabilité volatile du temps. Mais ici, plus particulièrement, l’artiste a à cœur de renforcer ce gel du temps, de ne pas le limiter à l’essence photographique seule, mais d’y faire adhérer sa narration, ses personnages, ses rites. Les unes, jeunes adultes, revêtent une robe d’enfance de l’artiste (son seul objet souvenir), tentant d’insérer leurs formes amples dans cet habit enfantin trop petit pour elles : cette épreuve procustienne (une seule taille pour toutes) est drôle et nostalgique, certes, mais (serait-ce parce que je suis un homme d’un certain âge ?) j’y ai surtout vu une épreuve, une vaine tentative un peu désespérée de nier le temps qui passe, de refuser les formes qui s’arrondissent, la féminité qui s’affirme, et aussi un fantasme d’uniformité, de standardisation, que renforce le protocole de mise en scène et de prise de vue, lui aussi normé et uniforme.
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Une autre série, encore plus prétendument autobiographique (sans évidemment qu’on sache y démêler le réel de la fiction) montre 24 images de la vie de la photographe, de son enfance à aujourd’hui, rejouant ainsi ses souvenirs, ses premières fois (premiers baisers, premières règles, premier amant), ses émois, et quelques drames parfois tragiques et parfois cocasses, et ce toujours selon le même protocole : un autoportrait ‘costumé’ en pied, le déclencheur bien visible, un fond neutre, un regard frontal, et, sous la photo, quelques lignes manuscrites explicatives. Plutôt qu’à Nan Goldin, dont elle fut l’assistante, c’est à la jeune Cindy Sherman qu’on pense, tant pour la forme que pour la dose fictionnelle qu’on croit y voir. 24 images, une seconde de cinéma, une histoire de la vie d’une jeune femme : encore une tentative de stopper le temps, de nier l’âge, de faire de la photographie un conservatoire réfrigérant, une glaciation.
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La troisième série est sans doute la plus dérangeante : que font ces jeunes femmes nues avec leur bulle de chewing-gum, comme de fausses gamines au regard vide, dénué d’expression, immergées dans cette activité futile ? Notre regard se détache de leurs anatomies, d’ailleurs fort diverses, pour ne plus se fixer que sur ce vide dérisoire, cet irréel incertain, cette forme ronde presque obscène qui émerge de leurs lèvres : un troisième œil, un troisième sein. Y percevons-nous un quelconque érotisme ? Attendons-nous que la bulle crève, que l’édifice s’effondre ? Ces images sont suffisamment étranges et saugrenues pour déstabiliser le regard. Sont-ce là des petites filles vieillies prématurément ou des jeunes femmes nostalgiques de leurs années d’innocence ?  De quoi cette vacuité est-elle le nom ? Au-delà du protocole de prise de vue, au-delà du questionnement de l’artiste sur l’identité féminine (avons-nous plus de réalité qu’une bulle de chewing-gum ?), est-il question ici, en fait, de rondeur, de grossesse, de fleurs devenant fruits, comme le propose le psychiatre Maurice Corcos dans son beau texte sur l’exposition ? Cette nostalgie de l’enfance perdue qui partout transparaît ne peut-elle donc se résoudre que dans la mise au monde d’un enfant** ? Est-ce là ce qui est contenu dans ces espaces entre-deux, dans ces bulles aussi mystérieusement intemporelles que le miroir des Arnolfini ou le polyèdre de la Melencolia ? Est-ce ainsi que la photographie non seulement gèle le temps, mais le remonte en boucle ?
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Davantage que par l’introspection et les éléments autobiographiques, davantage que par le récit en images du passage de l’enfance à l’âge adulte, j’ai été marqué dans ce travail d’abord par sa rigueur formelle, et aussi, donc, par ce rapport au temps, ce mystère photographique. Et sans doute n’est-il pas nécessaire d’être une femme et de « se reconnaître dans ces rites initiatiques » pour l’apprécier. Un autre homme s’interroge : « Peut-on vraiment sans être femme prétendre saisir toutes les composantes de cette histoire totalement déterminée par la féminité, les mystères, les doutes, les souffrances parfois que Clémence Veilhan s’attache à nous présenter ? »
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* dont les mésaventures cet été ont fait la Une.
** Au moment de légender les photos, je découvre avec étonnement que la jeune femme que j’ai choisie a le même prénom (rare) que celle à qui ces derniers mots s’adressèrent : « ô mon amour mon orpheline / Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant. » Elle n’en eut pas. Et le protocole de la série précisait « Vous n’avez pas d’enfant ».
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lien : http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/?s=cl%C3%A9mence+veilhan

 

le monde fb
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LIEN : http://www.lemonde.fr/arts/article/2015/01/02/cachez-encore-et-toujours-ces-seins-que-je-ne-saurais-liker_4548717_1655012.html

Libé FB
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LIENS :
http://www.liberation.fr/photographie/2014/12/31/pour-facebook-un-sein-est-un-sein-artistique-ou-non_1172245
http://next.liberation.fr/culture/2015/01/01/facebook-ejecte-des-photos-de-clemence-veilhan_1172724

 

Grazia

Les Inrocks 1
les inrocks 2
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LIEN : http://www.lesinrocks.com/auteur/francoismoreau/

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CLÉMENCE VEILHAN CHEZ LAURE ROYNETTE , 2015,  MAXENCE ALCADE
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Parfois, on se dit « Mouais, ça ressemble un peu à un truc de modasse » et puis on finit par aller jeter un œil. C’est généralement à ce moment qu’on se rend compte qu’on a été un peu con de faire confiance aux images diffusées — évidemment toujours lacunaires — et de penser qu’on pouvait connaitre une œuvre sans aller voir l’exposition…
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Les dispositifs de Clémence Veilhan sont relativement simples : il s’agit de convoquer des corps sociaux par le prisme de la biographie ou de l’autobiographie, ceux de la jeune femme tout juste sortie de l’adolescence, ou celui plus rétrospectif de la trentenaire.
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Avec 24 heures de la vie d’une femme, Clémence Veilhan narre les grandes étapes de sa vie, événements marquants bien que banals. Au premier abord — et un peu par paresse intellectuelle —, on pense aux travaux de Sophie Calle (pourquoi Sophie Calle, pourquoi toujours Sophie Calle dès lors qu’une femme fait de la photo un peu narrative… ?), mais finalement c’est plutôt les premier travaux de Boltanski que Clémence Veilhan semble réactiver. Le dispositif des photographies est une fois de plus extrêmement simple, presque dépouillé : l’artiste, vêtue selon le récit qu’elle émet, se tient face à l’objectif. Elle enclenche la prise de vue au moyen d’une poire dont le cordon reste visible dans le cliché final. Pour l’exposition, Clémence Veilhan a accolé de courts textes relatant le contexte fictionnel des photographies. Sur les clichés, l’artiste affiche un visage impassible, presque neutre, même si cette neutralité tire vers le grave. Ce qui frappe est la présence, voire l’intrusion, du cordon du déclencheur tenu par l’artiste. On pense évidemment à un cordon ombilical reliant le photographe à sa machine, puis au fil reliant le modèle sur fond blanc à son hors champ photographique. Mais l’atmosphère des images de Clémence Veilhan renvoie à une étrangeté d’un autre ordre — anachronique —, quelque chose de victorien. Cauchemardesque bien plus qu’autobiographiques, on pense alors à une corde à sauter tronquée, celle d’un jeu brisé interdisant tout amusement. D’un seul coup, on bascule chez Lewis Caroll, impression renforcée par la proximité avec la série Je n’ai jamais été une petite fille, probablement la série la plus étrange de l’exposition. Ici, l’artiste convoque des modèles qu’elle habille d’une de ses robes de petite fille, toujours la même : sombre avec une collerette blanche. Ces images en noir et blanc tirées sur un papier légèrement texturé jouent sur les matières, sur les noirs, sur les matetités voire les flous : elles ressemblent presque à des gravures. Ces corps d’Alices hantent l’espace et imposent leur présence spectrale.
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Plus légère — et peut être un peu plus convenue —, la série Chewing Girls propose en filigrane un portrait des corps des jeunes femmes des années 2010. Même s’il ne s’agit pas du sujet a priori de cette série — l’artiste insiste sur le rapport avec le modèle et la bulle de chewing-gum comme métaphore d’une enfance révolue —, c’est bien ces corps qu’on regarde. Les postures comme les regards trahissent leur époque, celle de filles digital natives ayant conquis l’image de soi à coup de selfies.
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Lien :  http://osskoor.com/2015/01/19/clemence-veilhan-chez-laure-roynette/

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ET LES FRUITS PASSERONT LA PROMESSE DES FLEURS » OU L’ART DE LA POÉSIE PHOTOGRAPHIQUE DE CLÉMENCE VEILHAN , 2014,  AURORE KRIER MARIANI
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Une bulle de candeur, une robe de tafta, et quelques jeunes femmes. La quête d’une âme d’enfant dans un corps en devenir, photographiée par Clémence Veilhan.
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Si Laure Roynette a choisi de collaborer avec Clémence Veilhan, c’est parce qu’elle parvient dans son œuvre « à parler de choses très graves avec une infinie délicatesse« , parce qu’elle est une artiste engagée. Elle apporte une réflexion sur l’existence avec une touche de légèreté. Elle redonne de l’humanité au sujet artistique en tant qu’entité à travers la métamorphose du corps.
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Elle, est de ces Artistes, à qui l’on attribuerait un grand A, maitrisant la littérature, ayant fait des études de philosophie, de cinéma. Cette jeune photographe, fût également, l’assistante de Nan Goldin.
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Autodidacte incontestablement douée en la matière, son œuvre photographique est aussi surprenante que déroutante. Son travail est emprunt de sensualité, de nostalgie. Et, par ce jeu habile, ambigu et subtile, elle confère à ses photographies le pouvoir de décontenancer, tout en donnant le sourire au spectateur.
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Clémence Veilhan vous emmène dans son monde de femme-enfant, elle renvoie chacun à son histoire personnelle, à ses souvenirs. Elle ravive le feu de l’enfance.
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Ainsi, le spectateur passe, de la futilité à l’angoisse, de la complexité d’une histoire personnelle contée, aux souvenirs d’instants universels. Elle nous transporte entre deux univers, celui de l’enfance, celui de la femme encore en devenir.
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« Je raconte une histoire ; le passage de l’enfance au monde adulte- celle d’un trouble, d’une enfance perdue, d’un commencement impossible. Au départ, quelques figures adultes desaxées. Le récit d’un corps en perpétuel mouvement, instable, bouleversé. Ce corps est le lieu de tous les possibles, d’un avenir, d’une promesse. » Confie Clémence Veilhan
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La photographie apparaît alors, ici, plus que jamais, comme un médium idéal pour conserver des traces de vie, d’une étape à l’autre. On fige l’instant présent. « La vie au bout du compte est une mauvaise photographie » comme l’écrivait Louis Aragon.
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Son travail peut faire penser à celui de Lewis Carroll, de Sophie Calle pour les thématiques de la féminité, de l’autobiographie, du questionnement personnel et générationnel. Ici, l’Artiste, cherche à faire écho à l’oeuvre littéraire de Pessoa, l’Intranquillité. Pour cette exposition Héléne Frappat lui a dédié un texte sur la passé, le présent.
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Sont présentées trois séries de photographies :
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24 images dans la vie d’une femme : dans cette série d’autoportraits, elle partage avec le spectateur les aléas d’une vie, et ces moments qui l’ont transformé. Son crédo ? Un seul « plan-film » par photographie.
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Photographies saisissantes, reflets de l’insouciance percutée de plein fouet. Replay sur la passé d’une adolescente ; le premier baiser, la première boom, la perte de la virginité.
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Je n’ai jamais été une petite fille : enfant, lors d’un Noel, sa mère lui avait offert une robe en tafta verte. Clémence Veilhan propose à 38 femmes de venir enfiler sa robe, leur confiant ainsi, une part précieuse d’elle-même. Quelles postures d’enfance vont-elles adopter ? Que cela va-t-il éveiller en elles comme sensations ?
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Chewing-Girls : Série de photographies, 35 mm argentique, sur papier de ton chaud, passé, type photo-mate. L’Artiste a fait appel à 50 jeunes femmes volontaires, aucun critère esthétique commandé; le simple hasard.
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Elles ont posé nues, à la lumière naturelle, dans l’appartement de Clémence Veilhan. Volonté d’authenticité face à une société en proie aux clichés, érrigés par des codes qui façonnent des stéréotypes uniformisés. Elle répond ici, à sa manière à la quête identitaire d’une génération toute entière, de femmes emprisonnées dans une image de specimens fabriqués de toutes pièces.
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D’après Laure Roynette : « Dans un monde de l’art devenu extrêmement conceptuel, on a oublié la place du sujet. Il paraît essentiel de redonner une place au corps dans l’art« . Il ne faut pas opposer corps et esprit mais tenter de comprendre cette dualité.
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Comment grandir dans une enveloppe corporelle dans laquelle l’âme est enfermée ? Pourquoi le chewing-gum ? Le goût du bonbon ferait-il rejaillir des bribes d’enfance ? La jeune femme fait renaître avec sa respiration, l’espace d’un bref instant, la bulle dans laquelle son enfance gravite. Jusqu’à ce qu’elle n’éclate;  son univers revit.
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Fragilité d’une bulle éphémère. Et pourtant, même si l’enfance est amputée, on ne perd jamais sa part de petite fille cachée intérieurement.
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L’œuvre peut être abordée par différents niveaux de lecture. Virtuosité et richesse du travail de cette Artiste, qui réside dans la profondeur des thèmes abordés, et qui nous prouve qu’on peut traiter du beau, du sensuel tout en affirmant une prise de position.
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On sourit, on frisonne, on se souvient… Car cette histoire on peut parfois se l’approprier, il y a une forme d’universalisme dans ce récit photographique.
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Alors que reste-t-il de l’enfance, du passé dans ce corps transformé ? Et qu’advient-il de l’âme candide ? L’artiste parviendra-t-elle à vous transporter dans vos souvenirs d’enfants ? A vous d’aller découvrir les réponses à la Galerie de Laure Roynette.
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Lien : http://axelibre.com/tag/clemence-veilhan/

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CLÉMENCE VEILHAN : VOLER DE SES PROPRES ELLES,  2014, CHRONIQUES DU CHAPEAU NOIR
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La vie en face
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Pour mettre en perspective l’exposition de la photographe Clémence Veilhan à la galerie Laure Roynette à Paris, il n’est pas anodin de rappeler que cette artiste trentenaire a été un temps l’assistante de la photographe américaine Nan Goldin. Forte de cette expérience auprès d’une artiste résolue à  regarder sa vie en face avec ses turbulences et ses souffrances, la jeune photographe a pris son envol en décidant d’interroger avec les moyens de la photographie un sujet intime et sensible : « Je raconte une histoire: le passage de l’enfance au monde adulte, celle d’un trouble, d’une enfance perdue, d’un commencement impossible. »
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Pour mettre en images cette question dérangeante, névralgique, Clémence Veilhan a fait le choix d’une photographie délibérément simplifiée, « objective » serait-on tenter d’écrire même si, on le sait, le photographe n’est pas objectif, il a un objectif.
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Dans l’ exposition, trois étapes de cette enquête retracent l’ itinéraire d’une enfance perdue. Avec « Chewing-Girls » Clémence Veilhan a proposé à cinquante jeunes filles de venir poser nue en faisant une bulle de chewing-gum, les sujets photographiés retenus n’étant pas le résultat d’un choix sur des critères définis, mais seulement captés au gré des disponibilités.
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Dans une deuxième thème, « Je n’ai jamais été une petite fille « , elle a demandé à trente huit jeunes femmes de venir poser dans sa robe de petite fille, seul objet qui lui restait de son passé. « Vous tenterez de vous souvenir de la manière dont vous étiez petite fille et vous ne bougerez plus le temps de la photographie. » Chaque jeune femme a donné au vêtement peu à peu déformé, déchiré, une nouvelle forme et des souvenirs inédits.
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Dans les deux thèmes nous sommes en présence d’une tentative pour revisiter les tableaux d’une enfance oubliée à la manière d’une reconstitution de scène de crime, proche de la neutralité froide d’une photographie d’anthropométrie judiciaire.
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« 24 images dans la vie d’une femme « 
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Mais c’est le troisième volet de cette investigation qui offre, me semble-t-il, à la démarche de la photographe, une dimension supplémentaire, celle d’une narration photographique introspective.
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Avec « 24 images dans la vie d’une femme  » Clémence Veilhan a déterminé vingt quatre étapes marquantes de sa jeune vie. Elle les a rejouées spontanément en s’imposant des règles strictes : « Les photographies sont réalisées à la chambre, dans le temps le plus court possible, un seul “plan-film” par photographie, chaque image s’inventant sur le moment même des prises de vues. » Debout devant un fond blanc, la photographe reliée à sa chambre photographique avec ce qui s’apparente à un cordon ombilical, met en scène une séquence symbolique pour une femme d’images : les vingt quatre photographies de cette série scandent  les vingt quatre images par seconde du cinématographe et déroulent le film d’une vie en devenir. La photographe complète cette séquence avec une narration en décrivant, d’une photo à l’autre, chaque moment clef de ces étapes, illustré dans cette mise en scène réduite à une posture habitée.
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Peut-on vraiment sans être femme prétendre saisir toutes les composantes de cette histoire totalement déterminée par la féminité, les mystères, les doutes, les souffrances parfois que Clémence Veilhan s’attache à nous présenter ?
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Les jeunes femmes sollicitées pour mener à bien cette introspection au gré de ses thèmes ne sont pas des modèles pour photographes. Toutes participent avec l’artiste à cette confraternité féminine, à cette volonté de dépassement, à cette tentative d’échapper aux contraintes physiques, psychologiques et sociales qui ont conditionné leur enfance avant de, peut-être, donner libre cours à leur identité propre et  leur permettre de voler de leurs propres Elles.
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Lien : http://imago.blog.lemonde.fr/2014/12/11/clemence-veilhan-voler-de-ses-propres-elles/

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 OUVRE TES YEUX , 2014,  ANNE KERNER
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Clémence Veilhan dévoile son univers merveilleux et ambiguë. Presque austère en noir et blanc. Plus que sensuelle et mélancolique. Une oeuvre photographique d’une femme sur la métamorphose du corps de la femme. De cette “entre” qui la livre ou la délivre de la petite fille…
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La galerie Laure Roynette vous présente la prochaine exposition personnelle de Clémence Veilhan à Paris « Et les fruits passeront la promesse des fleurs » du 29 novembre au 31 janvier 2014, 20 rue de Thorigny à Paris 3e.
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« Que peut-on donc raconter d’intéressant ou d’utile ? Ce qui nous est arrivé, ou bien est arrivé à tout le monde, ou bien à nous seuls ; dans le premier cas ce n’est pas neuf, et dans le second cela demeure incompréhensible. Si j’écris ce que je ressens, c’est ainsi que je diminue la fièvre de ressentir. Ce que je confesse n’a pas d’importance, car rien n’a d’importance. Je fais des paysages de ce que j’éprouve. Je donne congé à mes sensations. Je comprends parfaitement les femmes qui font de la broderie par chagrin, et celles qui font du tricot parce que la vie existe. Ma vieille tante faisait des patiences pendant l’infini des soirées. Ces confessions de mes sensations, ce sont mes patiences à moi. » Le livre de l’intranquillité, Fernando Pessoa.
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« je raconte une histoire ; le passage de l’enfance au monde adulte – celle d’un trouble, d’une enfance perdue, d’un commencement impossible. Au départ, quelques figures adultes désaxées. Le récit d’un corps en perpétuel mouvement, instable, bouleversé. Ce corps est le lieu de tous les possibles, d’un avenir, d’une promesse. » Clémence Veilhan
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Cette exposition réunit trois séries photographiques.
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24 images dans la vie d’une femme. Clémence Veilhan pense à vingt quatre étapes marquantes de sa vie. Elle les rejoue spontanément en s’imposant des règles strictes : les photographies sont réalisées à la chambre, dans le temps le plus court possible, un seul “plan-film” par photographie, chaque image s’inventant sur le moment même des prises de vues.
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Je n’ai jamais été une petite fille. Clémence Veilhan propose à 38 femmes de venir poser dans sa robe de petite fille. Une robe d’enfant, seul objet qui lui reste de son passé. Peu à peu craquée, déchirée, chaque fille lui donne une nouvelle forme, et de nouveaux souvenirs. « Le jeu m’évoque les photographies de Lewis Caroll, où les petites filles semblent avoir grandi d’un coup. »
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Chewing-Girls. Clémence Veilhan propose à 50 filles de venir en Lolita poser nue en faisant une bulle de chewing-gum. « Se passera-t-il quelque chose un jour ? Ou resterons-nous à tout jamais enfermées dans cette mauvaise photographie ? Est-ce que les bulles les recouvriront entièrement jusqu’à les faire disparaître ? Est-ce que les filles exploseront lorsque les bulles éclateront ? Ou est-ce que ces explosions provoqueront notre fin à tous ? »
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Lien : http://www.ouvretesyeux.fr/blog/2014/12/02/clemence-veilhan-paris-galerie-laure-roynette-du-2911-au-200115/

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LE MONDE.FR, 2014,  MORGANE THIMEL
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Le monde prison 1
Le monde prison 2
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Lien : http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/09/25/huit-photos-de-prisonnieres-se-font-la-belle-a-marseille_4493636_3246.html

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PORTFOLIO, 2012, BLINK
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Blink 1 Blink 2
Peels